VOYAGE N° 34 du M/S VILLE DE QUÉBEC sur la ligne ANTILLES/HAÏTI, du 20 août au 2 octobre 1967 d’après le rapport du Capitaine au Long Cours G. FRILLEY
Capitaine : | FRILLEY. G | ||
Second Capitaine : | BAYONNETTE. G | ||
Chef Mécanicien : | GOURHANT. J | ||
Off. Mécaniciens : | TAILLENEAU. C | Élèves mécanicien : | |
GAREL. R | Élèves pont : | CANDAU. P | |
HAUCHARD. J | |||
Officiers Pont : | GUERN. Y | ||
LEMENICIER. P | |||
Officier Radio : | DECOMBE. A |
Ports desservis, horaires des départs et des arrivées au port, embarquements et débarquements des passagers ainsi que du fret.
PORTS | DATES ET HEURES LOCALES | Passagers | FRET TOTAL | |||||
Fin et commencement de la navigation proprement dite | Débarqués | Embarqués | débarqué | embarqué | ||||
D’arrivée | De départ | en Tonnes fret | en Tonnes poids | en Tonnes fret | en Tonnes poids | |||
ANVERS | 20/8-18h42 | – | 1 366 | |||||
BORDEAUX | 22/8–17h12 | 26/8–01h12 | – | 425 | ||||
BASSE-TERRE | 06/9–06h24 | 8/9–13h12 | 775 | – | ||||
ANTIGUA | 09/9–14h42 | 9/9–17h42 | – | – | ||||
BASSE TERRE | 10/9–05h48 | 10/9–18h12 | 400 | 9 | ||||
FORT-DE-FRANCE | 11/9–04h48 | 13/9–13h30 | 623 | 11 | ||||
PORT-AU-PRINCE | 16/9–08h00 | 16/9–18h30 | – | 77 | ||||
PORT-DE- PAIX | 17/9–05h18 | 17/9–21h06 | – | 134 | ||||
CAP- HAÏTIEN | 18/9–05h18 | 31/7–18h54 | – | 104 | ||||
LE HAVRE | 1/10–07h36 | 8/10–09h54 | 326 | 124 |
Indications générales sur le chargement (Voyage N° 34)
Voyage ALLER | Tonnes | Voyage RETOUR | Tonnes |
Aliment bétail | 17.500 | Bois de campêche | 45.00 |
Bois | 167.00 | Cadres effets personnels | 6.00 |
Chlorure de calcium | 16.00 | Café | 70.00 |
Ciment | 1100.00 | Écorce d’oranges | 96.00 |
Containers (12) | 29.50 | Fûts de métaux non ferreux | 12.00 |
Contreplaqués | 33.50 | Peaux de chèvres | |
Divers | 39.50 | Ricin | 89.00 |
Engrais | 250.00 | Voiture (1) | 2.00 |
Frigo + 2 + 4 (fruits) | 4.00 | ||
Légumes | 3.00 | ||
Liquides | 71.00 | ||
Maïs | 22.50 | ||
Morues salées | 8.00 | ||
Papier | 15.00 | ||
Salaisons | 11.00 | ||
Inter-port | |||
Containers vides (14) | 9.00 | ||
Madriers | 0.100 |
Rapport du Capitaine.
Recettes approximatives
Marchandises | |
Aller : | 141.047,45 frs |
Retour : | 69.516,64 frs |
Total : | 210.564,09 Frs |
Début du voyage le 20 août 1967
Fin du voyage le 02 octobre 1967
Durée du voyage 43 jours
Soit une recette journalière approximative de : 4 896, 83 Frs
RENDEMENT COMMERCIAL DU VOYAGE
Le voyage est un peu plus court que le précédent, mais la recette est très nettement inférieure, moins de la moitié, à l’aller le navire n’est pas bien parti plein (1791 Tonnes) et le chargement se composait surtout d’engrais et ciment très peu de fret riche. Au retour chargement en Haïti mais contrairement au voyage précédent nous n’avons pu ramasser qu’un faible tonnage (326 Tonnes) ceci étant surtout au fait que la saison du café ne fait que commencer, quant au bois de campêche, la demande est très faible en France, après la période des congés, les stocks devant déjà être résorbés.
Au départ de Fort-de-France nous devions aller à Kingston charger un lot de 450 Tonnes de papier ce qui aurait amélioré nos recettes malheureusement au dernier moment l’affaire a été annulée tout au moins pour nous.
RETARDS À LA MER :
Aller néant
Retour : Néant.
RETARDS DANS LES PORTS :
BORDEAUX :
L’escale a été un peu plus longue que le temps nécessaire au chargement, ceci afin d’effectuer des réparations dans la machine, réparations qui n’avaient pu être effectuées au HAVRE.
BASSE TERRE :
Conséquence de la proximité du cyclone « BEULAH *» le 8 septembre à midi nous avons été obligé d’interrompre le déchargement et d’appareiller (voir chapitre navigation). Le 9 septembre ne pouvant toujours pas travailler, nous en avons profité pour aller souter à ANTIGUA.
Le déchargement a été terminé le dimanche 10 en heures supplémentaires malheureusement.
MANUTENTION : Voir le journal contrôle
REMORQUAGE :
Ports : | Arrivée : | Départ : |
ANVERS | 2 | |
BORDEAUX | 0 | 1 |
LE HAVRE | 2 |
NAVIGATION – RENSEIGNEMENTS NAUTIQUES.
Voyage Aller :
La traversée Anvers – Bordeaux s’est déroulée dans de très bonnes conditions de temps.
Grande traversée Bordeaux – Basse-Terre, beau temps, route loxodromique sur San Miguel et la Désirade.
Escale de Basse-Terre : Nous arrivons à Basse-Terre le mercredi 6 septembre au matin et nous accostons au poste intérieur. Le jeudi soir nous apprenons le passage du cyclone « BEULAH »* sur la Martinique et la Capitainerie du port nous fait parvenir un plan d’alerte pour la Guadeloupe. Pour la nuit du jeudi au vendredi nous prenons des dispositions pour le cas ou il faudrait appareiller. Le vendredi matin le travail reprend normalement mais déjà une longue houle de S.S.W. provoque un ressac dans le port, en fin de matinée deux aussières se rompent et le navire commence à tosser sérieusement le long du quai, le ressac s’accentue et le vent S.S.E. fraîchit. Nous décidons d’appareiller, la manœuvre de sortie du poste intérieur est délicate avec un navire à hélice pas à gauche et de plus nous sommes considérablement gênés par un coffre servant soit disant à l’amarrage des bananiers accostés au poste extérieure. En fait il ne semble pas que ce coffre soit utilisé, il n’est pas non plus à sa place primitive, il se trouve en effet maintenant à 30 mètres au coin du quai dans le prolongement du poste intérieur. Il constitue de ce fait un danger pour les navires allant à ce poste, aussi bien d’ailleurs à l’entrée qu’à la sortie et il serait souhaitable que ce coffre soit purement et simplement enlevé.
Nous sommes sortis sans incident aidés par le fait que nous avions mouillé à l’arrivée. Ce n’est que le dimanche que nous avons pu réaccoster au poste extérieur et finir notre déchargement malgré une certaine persistance du ressac.
MÉTÉO : Antilles Françaises
S’il n’y a pas eu beaucoup de cyclones violents durant ces 100 dernières années, les 2 derniers en date sont ÉDITH en 1963 qui fit 10 victimes, et DAVID en 1979 qui était un ouragan de classe 4 lorsqu’il a sévi sur la moitié nord de l’île. Par contre plus nombreux sont les cyclones qui ont donné lieu à des inondations catastrophiques et meurtrières. DOROTHY en 1970, restera longtemps dans les mémoires, causant la mort de 44 personnes et établissant quelques records d’intensité pluvieuse pour les Antilles Françaises, dépassant ainsi les précédents records établis par *BEULAH trois ans plus tôt.
BASSE TERRE :
Nous avons gagné Fort-de-France puis Haïti où nous avons touché dans l’ordre Port- au-Prince, Port-de-Paix et Cap Haïtien.
PORT AU PRINCE :
Rien de spécial à signaler le balisage est en place.
PORT DE PAIX : Carte H.O 5250
Rade d’accès facile, mais zone de mouillage très exigüe car il faut approcher très près de terre pour atteindre des fonds inférieurs à 50m. Nous avons mouillé 4 maillons par 45 mètres de fond à 370 mètres du warf, la Pointe PEREZ au ZU 070, le warf au ZU 170
CAP HAÏTIEN :
2 modifications dans le balisage, par rapport au voyage dernier.
La bouée Nord du Grand Mouton signalée éteinte a retrouvée son éclat vert (2 sec.). La bouée marquant le haut fond au coin N.E. du warf n’était pas en place.
Traversée Retour : Route Orthodromique au départ d’Haïti après passage du Silver Bank. Beau temps, alizés faibles les premiers jours, coup de vent dimanche 24, temps d’Ouest maniable ensuite.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Le problème de l’eau douce à bord ayant été abordé au cours du dernier passage au Havre une étude a été faite portant sur la modification du peak avant pour embarquement d’eau de toilette.
MACHINE :
Bon fonctionnement des moteurs principaux. Quelques stoppages dus au remplacement de tuyaux d’injecteurs.
RAPPORT DU COMMISSAIRE
Tours moyens | Vitesse moyenne | Consommation/Mille | |
Aller : | 116.00 | 12.80 | 23.08 Kgs |
Retour : | 115.10 | 13.12 | 22.19 Kgs |
PASSAGER :
Un matelot rapatrié entre Basse Terre et Fort-de-France
PERSONNEL CIVIL :
Entretien des emménagements :
Travaux de peinture pendant la traversée retour dans les locaux en particulier dans les sanitaires, en prévision d’une bonne présentation pour la visite annuelle.
PERTE ET CASSE :
Nous avons eu à déplorer un vol à Port-de-Paix portant sur des couverts inox dans le réfectoire machine (P.V N° 105/67)
Note perso : En tant que novice machine, j’étais chargé entre autre de servir le repas des ouvriers mécaniciens, repas que j’allais chercher en cuisine. À ma charge également de débarrasser les couverts que j’amenais à la souillarde afin de les nettoyer. Ce jour là, je me rappel avoir donné des restes de nourritures non souillés à un jeune Haïtien qui trainait à bord et qui faisait pitié. Celui-ci, en contre parti, devait se charger de nettoyer les couverts qui avaient servis pendant ce repas du midi pendant que je vaquais à d’autres occupations. Le constat a été sans appel, ce jeune homme s’était bien chargé du ménage. P. Guyaux
GESTION :
Taux de la journée de nourriture, 6.638
En Haïti obligation de nourrir pas mal de monde : Douane, police, contremaîtres, treuillistes.
CAVE ET TABAC :
MÉTÉO : Antilles Françaises S‘il n’y a pas eu beaucoup de cyclones violents durant ces 100 dernières années, les 2 derniers en date sont ÉDITH en 1963 qui fit 10 victimes, et DAVID en 1979 qui était un ouragan de classe 4 lorsqu’il a sévi sur la moitié nord de l’île. Par contre plus nombreux sont les cyclones qui ont donné lieu à des inondations catastrophiques et meurtrières. DOROTHY en 1970, restera longtemps dans les mémoires, causant la mort de 44 personnes et établissant quelques records d’intensité pluvieuse pour les Antilles Françaises, dépassant ainsi les précédents records établis par *BEULAH trois ans plus tôt. |
Ventes normales
ARTISANAT HAÏTIEN

